« La calligraphie est avant tout une gestuelle. La finalité n’est pas uniquement de connaître sa signification, mais surtout de percevoir le mouvement, l’énergie et la précision que le tracé requiert, et d’apprécier sa dimension picturale. »
Valérie Laudier aime le cérémonial qui s’attache à cette activité depuis le moment précis où l’on s’apprête à écrire : la position bien droite, la préparation de l’encre au moyen du bâton d’encre (le sumi) trempé dans quelques gouttes d’eau que l’on vient frotter sur le petit récipient en pierre volcanique (le suzuri)…
Le bruit de ce frottement et l’odeur de terre qui se dégage au fur et à mesure que l’encre fond la transportent. Elle aime aussi la tonalité et la variété des colorations que peut prendre l’encre ; et encore la fluidité du mouvement, la course du pinceau sur la surface de papier qui ne s’interrompt qu’à l’épuisement de l’encre, sans que le mouvement jamais ne soit cassé. Et au fil du tracé, le pinceau s’assoiffe ; le trait d’abord plein devient irrégulier, chevelu parfois…
Valérie a commencé la calligraphie en 2002, et a été diplômée « Maître Calligraphe » en 2011 à l’Ecole Zengoshei-in.