Teinture à l'indigo

Otsuki crée des produits originaux qui s’inspirent de la richesse de l’indigo et des procédés traditionnels d’ennoblissement japonais.

Indigo japonais

L’Aïzomé, également connu sous le nom de « bleu japonais » ou « indigo japonais », est une technique traditionnelle de teinture très ancienne qui utilise un colorant naturel, le sukumo, fabriqué à partir de feuilles fermentées d’indigo pour obtenir des nuances de bleu intenses très appréciées depuis des siècles au Japon.

En raison de ses propriétés antibactériennes, antifongiques et résistantes aux insectes, l’aizomé est souvent associé à la confection de vêtements de travail robustes et d’uniformes de samouraïs.

Cette technique de teinture est aussi utilisée pour une variété de vêtements et d’article de maison, tels que les kimonos, les yukatas, les noren (rideaux japonais) et les furoshiki (tissus d’emballage).

Aïzomé

En plus de sa fonctionnalité, l’aïzomé est également apprécié pour sa beauté artistique, car les nuances de bleu peuvent varier en fonction du temps de trempage.

Blanchi pour éliminer les impuretés, le tissu est plongé dans un bain d’indigo pendant une durée déterminée en fonction de l’intensité souhaitée de la couleur. Le processus peut être répété plusieurs fois pour obtenir des nuances de bleu plus foncées.

Après chaque immersion, le tissu est retiré et exposé à l’air pour permettre l’oxydation de l’indigo, qui fixe la couleur sur les fibres.

Shibori

L’aïzomé est étroitement lié au shibori (tye and dye), qui permet de créer des motifs sur le tissu. Cette technique de teinture à la réserve consiste à plier, tordre, coudre, comprimer ou nouer le tissu, qui après le retrait des éléments de résistance révéleront des motifs complexes et variés, selon la technique de shibori choisie.

Parmi les techniques les plus courantes, il existe :

  • le Kumo shibori (nuage), qui consiste à nouer le tissu avec des fils à des endroits spécifiques pour créer des motifs circulaires.
  • l’Itajime shibori qui signifie plier le tissu entre deux morceaux de bois, maintenus par des pinces ou des cordes. Les zones de compression résistent au colorant, créant des motifs géométriques.
  • l’Arashi shibori, aussi connu sous le nom de shibori « orage », implique d’enrouler le tissu autour d’un tube ou d’un bâton, puis de le comprimer et de l’attacher avec une ficelle. Le tissu ainsi teint, crée des motifs linéaires et diagonaux rappelant les précipitations.

C’est à Kyoto auprès d’un maître indigotier, que Valérie Laudier découvrit cette technique, avec comme vocation de teindre papier et soie pour ses collections de paravents.

De retour en France, elle rencontra et suivit de nombreux stages auprès de l’artiste et designer malien Aboubakar Fofana, très reconnu pour ses techniques de teinture naturelle.

Forte de tous ces apprentissages, c’est à travers une collection de linge de table, qu’elle mit en valeur cette couleur devenue aujourd’hui populaire dans le monde entier pour sa beauté et sa durabilité.

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